
Vasectomie, méthode hormonale ou thermique, la contraception masculine offre différentes possibilités. Luc a choisi l’anneau contraceptif. Il fait le point sur cette méthode, qui lui convient parfaitement.
“Je le porte depuis quatre mois.” Luc Vedie est utilisateur d’un anneau contraceptif. Un dispositif en silicone, qui vient remonter les testicules pour les réchauffer et ainsi détruire les spermatozoïdes. Le système est efficace au bout de trois mois. “J’ai fait un premier spermogramme à ce moment-là et un second le mois dernier, car j’ai été très étonné du résultat. Mais les deux étaient identiques. Je n’avais plus aucun spermatozoïde !”
Pour être considéré comme efficace, le sperme doit contenir moins d’un million de spermatozoïdes au millilitre. “L’anneau a été très efficace sur moi. Je pense que c’est parce que je suis assidu et le porte correctement tous les jours”, explique le jeune homme. Le guide d’utilisation recommande de le porter entre 13 et 15 heures par jour.
« Quand l’habitude est prise,
on n’y pense plus »
« Ça m’est arrivé une ou deux fois de l’oublier. Alors je le porte la nuit pour compenser.” Au-delà de deux jours d’oubli, la méthode devient moins fiable et les risques de grossesses augmentent.
“Au début, c’est un peu compliqué de changer ses habitudes et ça peut faire mal.” Plusieurs tailles d’anneau sont disponibles, selon le diamètre du pénis. “Une fois que l’habitude est prise, on n’y pense plus. Quand je l’enfile, je me sens protégé et responsable.”
“La contraception nous concerne
tout autant”
Alors que certains peuvent parfois être réticents à la méthode, Luc ne regrette pas du tout son choix. “Je suis passé à l’anneau contraceptif pour plusieurs raisons. J’ai croisé pas mal de filles qui supportaient mal la pilule. Je voulais trouver une solution, pour leur éviter de passer par une méthode hormonale, explique-t-il. Avant, j’étais dans une relation de couple avec une fille. Quand j’ai voulu lui parler de sa pilule, je me suis fait rembarrer, comme si ça ne me concernait pas. Alors que si, ça nous concerne tout autant. L’autre raison, c’est que je me suis rendu compte qu’on ne partage jamais vraiment la contraception avec les femmes. Il y a un chantier énorme à faire.”
Au départ, le jeune homme de 27 ans n’était pas vraiment renseigné. “Ma sœur m’a parlé du “remonte-couilles toulousain”, du docteur Mieusset, un slip chauffant, raconte-t-il, tout à fait à l’aise. Au début, j’étais sceptique, puis je me suis renseigné. C’est important de se faire sa propre opinion.”
Mais l’aspect pratique l’a rebuté. “Le coût également, car à raison d’un par jour, il en fallait minimum sept. En plus, comme je fais du vélo, ce n’était pas vraiment compatible. J’ai fini par tomber sur l’anneau Androswitch au fil de mes recherches et sur le site du créateur Maxime Labrit. Pour moi c’est le meilleur rapport praticité-sécurité”, déclare-t-il, séduit. L’anneau, commercialisé par Thoreme, coûte 37 euros. Lavable, il peut être réutilisé tous les jours. Une solution qui se veut donc aussi écologique.
“L’anneau est un vrai avantage”
Auparavant, sa contraception se limitait aux préservatifs. “Mais c’était surtout pour les MST/IST, ça faisait double protection. Dans une relation où les deux partenaires sont dépistés et en confiance, l’anneau est un vrai avantage. Hormis la mise en place qui peut être un peu difficile ou douloureuse, je ne vois pas vraiment d’inconvénients.” L’anneau se place autour du pénis, contre lequel on vient placer la peau du scrotum.
”Si, après réflexion, il y a peut-être les spermogrammes, à faire régulièrement, réfléchit-il. On a été habitué à consulter quand il y a un problème, pas vraiment pour des contrôles de routine, comme chez le gynécologue. Il n’y a pas vraiment ce réflexe et psychologiquement, ça peut être perturbant de se dire que l’on va être dans un laboratoire et éjaculer dans un tube« , conclue-t-il en riant.